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mercredi 26 janvier 2022

Au fil de l’eau qui respire…



Le rivière est semblable au chemin. On ne l’apprivoise qu’avec une “zénitude” absolue. Pour le flâneur, c’est la seule condition préalable. On parle ici du pagayeur contemplatif, il ne s’agit absolument pas d’Olympisme, c’est tout le contraire. De même que les randonneurs n’ont qu’un très lointain rapport (à part l’usage des jambes…) avec des “ Yohann Diniz”, avaleurs de kilomètres, les pagayeurs baladeurs n’ont strictement rien à prouver et aucune médaille à gagner  (un petit médaillon de foie gras avec un bon Sauternes frais à l’étape, là d’accord…).
La rivière est semblable à la montagne. Elle ne supporte que difficilement la présence de l’homme, vous êtes prévenu…
Vu d’ailleurs, le traitement que certains réservent à celles-ci - dépotoirs sur les sommets et épandages toxiques  dans les courants - , elles ne sont pas très rancunières. 
Descendre un cours d’eau pas trop méchant relève de la même philosophie que  de pouvoir arpenter un sentier désert et provoque la même euphorie légère. Le derrière dans le cockpit, le regard mêlant l’horizon et la bosse avant, le bruit de l’eau sur l’étrave, un moment d’exception.
Tout content d’avoir passé une minuscule "marmite", ne dérangeant même pas un couple de Farios. Regarder d’un air condescendant le haut-fond pierrier sur la rive droite en se disant tout bas que vous êtes resté dans le courant principal et que vous n’avez pas planté le bateau.
En harmonie avec la rivière, le bateau et corps travaillant avec les mouvements de l’eau, en osmose avec ce mouvant chemin qui respire…

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