La semaine dernière Christian Bobin s’en est allé… Sans faire de bruit et sans tumultes. Christian Bobin est un écrivain incontournable qui se fichait d’être une référence. Utiliser de grands mots et abuser de termes en “isme”, cet ennuyeux et paresseux suffixe, serait une insulte. Il était l’auteur de l’épure, de l’essentiel et de la simplicité. Il m’a accompagné et il m’accompagne encore dans ce cheminement qui a toujours été bien davantage qu’un livre, ce “Tout est là, dehors!”... Un défricheur de chemin. La vie est implacable mais terriblement belle…
Aimer les gens, c’est apprendre parfois, souvent… à dire au revoir. Nous sommes perpétuellement en mouvement et l’écrit est une pause. Le livre devient parfois médicament à son corps défendant… Mais le livre n’ est simplement qu’une porte ouverte sur ailleurs que l’on décide de franchir ou pas. Écrire est un langage qui doit se prémunir de toute consécration obscure. Écrire est un artisanat, lire une alliance… C’est ce que Bobin n’a jamais cessé d’être : un artisan. “Il ne faut jamais faire de littérature, il faut écrire et ce n'est pas pareil.” La plus que vive. Christian Bobin
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