Au départ du Rhum, on se dit certes, la technologie évolue à chaque course au large mais les grands voiliers font toujours rêver. Ces monstres gigantesques et aériens à la fois sont des paradoxes élégants. Les voiliers supportent nos imaginations. Nos rêves de mômes pilotés par ces navigatrices et ces navigateurs qui sont, avec les alpinistes, les derniers défricheurs d’aventure dans ce monde hyper-prévisible.
L’enjeu dépasse le défi sportif. La course au large reste un défi humain où l’océan reste l’arbitre. La voile est une culture, les marins sont des “athlètes-artistes” sur la gigantesque toile de l’océan.
“Les voiliers attirent les cinglés et les génies, les romantiques auxquels leurs bateaux offrent une image rebelle. Nous succombons à tout cela, mais ce que nous avons du mal à saisir, c'est qu'il ne s'agit pas des bateaux en eux-mêmes, mais plutôt de ces moments inexplicables, sur l'eau, quand le temps ralentit. Toute cette industrie repose sur une sensation, une émotion.” Jim Lynch - Face au vent.
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