L'obscurité se pointe pour le thé alors qu’elle était invitée à l’apéritif. Dans la maison située derrière, une fenêtre s’allume. Il y une odeur de terre fraîche qui monte du jardin déjà assoupi, ce fainéant… Tu humes l’air de ce début de soirée comme un vieux chien de chasse, c’est une joie toute simple. Novembre se la joue toujours “saison des souvenirs”. Il veut nous faire croire que vieillir donne froid. C’est un mois menteur. Il ne peut rien t’arriver tant que tu gardes un bout de lumière d’été dans la poche.
Les avaleurs de vent se fichent bien des saisons. Ils tracent leurs sillages sur la peau de la terre et s’évadent en chantant. Le ciel triste d’automne perdant ses couleurs et tout ce morose folklore… Ce n’est que de la littérature pour sédentaires mélancoliques. Rien n’empêche d'emprunter les chemins chaotiques des saisons en transit.
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