Il n’est pas nécessaire de trouver un sens à la marche du monde. Il suffit de donner un sens et une cohérence à son propre parcours. Pour cela, il suffit d’élaguer… Tailler, trancher, couper, débroussailler tout ce qui vous bouche l’horizon. À la soixantaine bien frappée, si vous avez déblayé le superflu, vous êtes à l’os, à l’essentiel. Votre horizon épuré de la brume des illusions est clair et seul le souffle du vent dans les arbres est un discours acceptable. Dans les villes encombrées aux tumultes incessants, les inquiets perpétuels ont perdu leur chemin. La haute mer est l’une des réponses à cette perpétuelle angoisse, la montagne également… Enfin, la vraie montagne, pas le décor de carton-pâte, pompe à fric avec canons à neige et tire-fesses à pognon pour écureuils en mal d’espace. Les grands plateaux déserts sans touristes sonores, bien trop sonores… Uniquement le bruit des branches se délivrant des neiges de la nuit et les traces du blanchon sur la piste.
Mon seul point de vue sur le margouillis permanent reste l’humour. L’humour envers tout, absolument tout. Sans jugement irrévocable (j’ai dépassé depuis bien longtemps cette vaine agitation), souvent avec la causticité nécessaire pour rendre plus respirable cette époque confuse. J’ai toujours eu horreur des foules et de leurs mouvements, des opinions toutes faites dont l’origine n’est jamais clairement établie. Josef Kirschner a écrit quelque part :
“Tout ce qui contribue à nous faire précipiter nos gestes, à alimenter nos peurs et tout ce qui nous empêche de nous fier à nous-mêmes, est totalement superflu dans nos vies.” C’est une bonne définition pour lutter contre la moderne médiocratie : cette éphémère illusion dont la fermentation produit trop de bruits parasites, trop de vaines agitations, trop de confusions, trop de vide… Le vide obscur et stérile, pourvoyeur de “bore out” trop souvent confondu avec le "burn-out", et non le vide bénéfique que l’on rencontre au sein de la nature, celui-là nécessaire…
S’être affranchi de la comédie sociale où le plus grand nombre évolue est un grand privilège et le reconnaître est une sagesse. C’est la mise en œuvre optimale des cinq sens qui est la seule clef pour mettre fin à sa quête de sens. C’est aussi simple que cela. Perfectionner son instinct vigilant …
“Je ne pense pas que l'attirance pour les lieux déserts , les conditions élémentales et la pierre brute soit inhumaine , je pense au contraire que cela donne à l'être humain une base authentique.
Il existe quelque chose comme un ton de base , parlé, joué ou écrit, que l'on peut entendre tout autour de la terre .
Une fois que l'on s'est accordé à sa longueur d'onde, une grande part de ce que l'on appelle "culture " se révèle de peu d'importance , pour ne pas dire futile ,et sonne creux .
Peut-être toute vraie culture se fonde-t-elle sur ce ton de base et s'élabore-t-elle à partir d'une dimension fondamentale qui est le lieu d'une austère jouissance.” La Maison des marées (Kenneth White)
Mon seul point de vue sur le margouillis permanent reste l’humour. L’humour envers tout, absolument tout. Sans jugement irrévocable (j’ai dépassé depuis bien longtemps cette vaine agitation), souvent avec la causticité nécessaire pour rendre plus respirable cette époque confuse. J’ai toujours eu horreur des foules et de leurs mouvements, des opinions toutes faites dont l’origine n’est jamais clairement établie. Josef Kirschner a écrit quelque part :
“Tout ce qui contribue à nous faire précipiter nos gestes, à alimenter nos peurs et tout ce qui nous empêche de nous fier à nous-mêmes, est totalement superflu dans nos vies.” C’est une bonne définition pour lutter contre la moderne médiocratie : cette éphémère illusion dont la fermentation produit trop de bruits parasites, trop de vaines agitations, trop de confusions, trop de vide… Le vide obscur et stérile, pourvoyeur de “bore out” trop souvent confondu avec le "burn-out", et non le vide bénéfique que l’on rencontre au sein de la nature, celui-là nécessaire…
S’être affranchi de la comédie sociale où le plus grand nombre évolue est un grand privilège et le reconnaître est une sagesse. C’est la mise en œuvre optimale des cinq sens qui est la seule clef pour mettre fin à sa quête de sens. C’est aussi simple que cela. Perfectionner son instinct vigilant …
“Je ne pense pas que l'attirance pour les lieux déserts , les conditions élémentales et la pierre brute soit inhumaine , je pense au contraire que cela donne à l'être humain une base authentique.
Il existe quelque chose comme un ton de base , parlé, joué ou écrit, que l'on peut entendre tout autour de la terre .
Une fois que l'on s'est accordé à sa longueur d'onde, une grande part de ce que l'on appelle "culture " se révèle de peu d'importance , pour ne pas dire futile ,et sonne creux .
Peut-être toute vraie culture se fonde-t-elle sur ce ton de base et s'élabore-t-elle à partir d'une dimension fondamentale qui est le lieu d'une austère jouissance.” La Maison des marées (Kenneth White)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire