Toute la subtilité de la démarche est de ne jamais s’accaparer des lieux que l’on traverse. La bonne pratique est de laisser les atmosphères vous imprégner, laisser le paysage s’emparer de votre petite personne. De toutes les façons, on ne laisse que d'infimes traces de notre passage - à la condition de ne pas se comporter comme un sagouin - mieux vaut garder à l’esprit que nous ne sommes que des invités et que nous restons très peu de temps .
En habitant la nature, arrive un moment où la nature vous habite et chaque minuscule détail devient alors sujet d'étonnement. Voici peut-être encore une nouvelle explication de ce que certains appellent la foi. Après bien des saisons, j’ai la ferme et définitive conviction que la foi libère alors que la croyance enferme.
La mesure de l'âge donne l’occasion de cultiver cette naïveté des choses à l'écart du monde et du vacarme. Cette étonnante découverte journalière : la fragilité de l'ensemble où rien n'est anodin, sans angoisse et en pleine conscience de la dualité entre être et avoir été, la clé de toute la voûte…
C'est une philosophie saine d'aimer la vie comme l'expliquait Sylvain Tesson à France Inter pour présenter son livre : "Noir" :
"... c'est la même chose parce que la mort c'est la vie, et la vie c'est la mort. Si nous ne mourrions pas la vie n'aurait pas de valeur. La beauté de notre existence tient dans son caractère éphémère. On sait que c'est bref, tout de même. On n'aimerait pas trop que ça s'arrête. Mais c'est parce que la vie va s'arrêter qu'il faut l'aimer et qu'il faut la dévorer avec appétit. Je ne vois pas tellement de différence entre l'Himalaya, la beauté du monde, la montagne, l'exaltation vitale et la certitude qu'on va mourir. C'est au contraire un appel qu'il faut absolument avoir à l'esprit. Il ne faut jamais l'oublier."(Sylvain Tesson).
Il a parfaitement raison Sylvain, parcourir les forêts profondes et les océans immenses et s'extasier un peu plus chaque jour sur la chance qui nous est donnée, traverser cette vie si terriblement belle…
"Tu trouveras bien plus dans les forêts que dans les livres."
Bernard de Clairvaux
En habitant la nature, arrive un moment où la nature vous habite et chaque minuscule détail devient alors sujet d'étonnement. Voici peut-être encore une nouvelle explication de ce que certains appellent la foi. Après bien des saisons, j’ai la ferme et définitive conviction que la foi libère alors que la croyance enferme.
La mesure de l'âge donne l’occasion de cultiver cette naïveté des choses à l'écart du monde et du vacarme. Cette étonnante découverte journalière : la fragilité de l'ensemble où rien n'est anodin, sans angoisse et en pleine conscience de la dualité entre être et avoir été, la clé de toute la voûte…
C'est une philosophie saine d'aimer la vie comme l'expliquait Sylvain Tesson à France Inter pour présenter son livre : "Noir" :
"... c'est la même chose parce que la mort c'est la vie, et la vie c'est la mort. Si nous ne mourrions pas la vie n'aurait pas de valeur. La beauté de notre existence tient dans son caractère éphémère. On sait que c'est bref, tout de même. On n'aimerait pas trop que ça s'arrête. Mais c'est parce que la vie va s'arrêter qu'il faut l'aimer et qu'il faut la dévorer avec appétit. Je ne vois pas tellement de différence entre l'Himalaya, la beauté du monde, la montagne, l'exaltation vitale et la certitude qu'on va mourir. C'est au contraire un appel qu'il faut absolument avoir à l'esprit. Il ne faut jamais l'oublier."(Sylvain Tesson).
Il a parfaitement raison Sylvain, parcourir les forêts profondes et les océans immenses et s'extasier un peu plus chaque jour sur la chance qui nous est donnée, traverser cette vie si terriblement belle…
"Tu trouveras bien plus dans les forêts que dans les livres."
Bernard de Clairvaux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire