Passent les jours, passent les années, les champs d’été ondulent comme nos vies. Dans la cuisine silencieuse, c’est toujours les vacances. Une tasse est posée sur la table, elle fume… Volutes paresseuses et odorantes déposant sur la nappe de facture campagnarde et tachée une buée d’arabica.
Dans un coin, patte à patte, le chat s'éveille, tâtant précautionneux, l’or fondu des carreaux de grès.
Au plafond, on devine que les mouches s’invitent pour la journée. L’escalier grince. Là-haut, un lit gémit… Dans le jardin, le pommier trémule et se paye le luxe d’une ombre sur la terrasse.
Un matin comme ça, on se souvient des couleurs criardes du marché, on renifle les parfums de blé mûr… On contemple amusé la sarabande des merles et leur bonheur frénétique d’être des oiseaux… On se souvient avec tendresse de la mélancolie légère des dimanches de l’enfance. La lumière d’ici se caresse du bout du pinceau lorsque les pierres violines se font dentelles.
Pas besoin de tumulte, nous sommes au-dessus des frayeurs et l’ ’histoire pour être simple n’en est pas moins belle. Peu importe les jours, laissons là les années.
Il va faire très beau…
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