Le soleil s’était levé, révélant un miroir mouvant où les arbres se découpaient en silhouettes solennelles. Le clair matin de campagne n’avait pas encore eu le temps d’essuyer sa buée de rosée, et le front des rives était luisant, onctueux, sous la semelle des bottes.
Au long de la berge, là où le renard était venu boire, quelque chose naissait peu à peu, une sensation impérieuse comme pour un rendez-vous essentiel. Une carpe nerveuse transperça le silence, sa nage était superbe. Il n’était même pas utile de tenter la lutte, la regarder vivre suffisait amplement à ma félicité.
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