Ces deux dernières années, le monde s’est vu imposer une relative immobilité. Sans se réjouir niaisement, gageons que l’économie de marché reprendra ses droits le plus rapidement possible. Et justement, il ne faut guère s’en réjouir. Depuis environ 1500, les touristes sont devenus une valeur d’échanges marchands, comme l’énergie, les minerais, etc… Avec l’attribution du terme “passeport” aux personnes, alors qu’il n’était destiné qu’aux marchandises, la circulation des hommes et des biens se mêlaient alors joyeusement pour le plus grand bonheur de malins mercantiles.
Une fois les cultures primordiales définitivement édulcorées au nom de la “sacro-sainte marchandisation”, il a bien fallu continuer le flux de la manne touristique. Dans un monde de plus en plus connu, disséqué, mesuré et finalement déformé, réduit à une vaste galerie commerciale, les “professionnels” du tourisme ne sont pas restés en panne. Ils se sont mis à “inventer” des sites… Comme le cite E.Morin, même à Pompéi, ils se sont mis à construire des ruines. Et ce, depuis la fin du 19ème siècle…
Dans “Histoires et Légendes du Club Méditerranée", Ch.Peyre et Y.Raynouard (1971) notent : “ À Djerba, Toto fut chargé d’inventer. Et il trouva : un formidable méchoui chez un Djerbien, largement arrosé de vin à 17°, très couleur locale. Une bonne sieste. Les artisans potiers. Et puis, quelque part, une sorte de tombeau souterrain, contenant d’étranges bacs de pierre de forme semi-circulaire. C’était , disait-il , une énigme pour les savants. Il s’agissait probablement de la tombe d’un guerrier punique ayant à ses côtés sa femme en position gynécologique. Le seul monument équivalent a été trouvé chez les Mayas. Il commentait longuement, avec d’étonnantes références à un certain professeur Schmotts. Si bien qu’un mordu de l’archéologie refit trois fois l’excursion, prenant notes et photos. En réalité, c’était tout bonnement un abreuvoir à chameaux…”
Parcourir le monde de la même façon que se rendre au supermarché ce n’est pas véritablement voyager, c’est, tout au plus, se déplacer. Que l’on soit d’accord ou non, il faudra bien sanctuariser de grandes portions de cette planète afin de laisser le monde respirer.
Monde d’avant, monde d’après… Pour le laisser se reposer et le protéger, évitons de vouloir voir le monde “de près”. Le touriste nanti est aussi nuisible à la diversité planétaire que ce que fut le missionnaire jadis. Il faudrait ne pas l’oublier.
Dans “Histoires et Légendes du Club Méditerranée", Ch.Peyre et Y.Raynouard (1971) notent : “ À Djerba, Toto fut chargé d’inventer. Et il trouva : un formidable méchoui chez un Djerbien, largement arrosé de vin à 17°, très couleur locale. Une bonne sieste. Les artisans potiers. Et puis, quelque part, une sorte de tombeau souterrain, contenant d’étranges bacs de pierre de forme semi-circulaire. C’était , disait-il , une énigme pour les savants. Il s’agissait probablement de la tombe d’un guerrier punique ayant à ses côtés sa femme en position gynécologique. Le seul monument équivalent a été trouvé chez les Mayas. Il commentait longuement, avec d’étonnantes références à un certain professeur Schmotts. Si bien qu’un mordu de l’archéologie refit trois fois l’excursion, prenant notes et photos. En réalité, c’était tout bonnement un abreuvoir à chameaux…”
Parcourir le monde de la même façon que se rendre au supermarché ce n’est pas véritablement voyager, c’est, tout au plus, se déplacer. Que l’on soit d’accord ou non, il faudra bien sanctuariser de grandes portions de cette planète afin de laisser le monde respirer.
Monde d’avant, monde d’après… Pour le laisser se reposer et le protéger, évitons de vouloir voir le monde “de près”. Le touriste nanti est aussi nuisible à la diversité planétaire que ce que fut le missionnaire jadis. Il faudrait ne pas l’oublier.
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